Oslo Grace est un.e mannequin qui se définit comme “transgenre non binaire” et qui secoue la structure polarisée de la mode. Representé.e par les boards féminins et masculins d’agences, iel remet en question cette distinction, et prouve que l’allure, l’apparence et le chic n’ont pas besoin de passer par de telles structures, rigides, ancestrales et profondément excluantes. Figure de proue d’un mouvement d’acceptation de soi qui dépasse amplement le luxe, Oslo nous parle des regards et des outils 3.0 qui façonnent notre génération.
Photography Fanny Latour Lambert • Walter Schupfer
Styling Simon Pylyser
Hair Stylist Rimi Ura • Walter Schupfer
Make up artist Thomas Lorenz • Open Talent
Quel aspect du mannequinat t’as attiré.e à ce métier?
Je considérais le travail de mannequin comme une échappatoire à l’époque – j’étais inscrit.e dans une école qui ne me passionnait pas. Je savais que le mannequinat pouvait m’aider à ac- complir mes rêves bien au-delà de mes espérances – son imprévisibilité inhé- rente était vraiment attirante.
Quels stéréotypes avais-tu à l’esprit ?
Avant même de commencer, j’avais bien sûr entendu le stéréotype comme quoi tous les mannequins étaient des divas, capricieuses et dénuées d’intelli- gence. Il s’avère que rien de cela n’est vrai. Ma plus grande révélation depuis que j’exerce ce métier a été de découvrir une silhouette sincère de moi-même et d’apprendre à connaitre la vérité qui y est attachée – en se débarrassant des mauvaises impressions acquises.
Quelle a été ta plus grande révélation en entrant dans le monde de la mode, ce qui t’as surpris le plus ?
Ma plus grande révélation depuis que j’exerce ce métier a été de découvrir une silhouette sincère de moi-même et d’apprendre à connaitre la vérité qui y est attachée – en se débarrassant des mauvaises impressions acquises.
Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans ta carrière?
Les réseaux sociaux jouent le rôle de compte Linkedin pour un mannequin !
Comment appréhendes-tu les réseaux sociaux au quotidien ?
Ce n’est pas toujours ma priorité, car j’ai appris que si j’y prêtais trop d’attention, c’est un aller simple vers la tristesse. Je surveille ma consommation mé- diatique et fais en sorte que cela me motive ou me remette en question de façon positive.
Qu’est-ce qui te semble être le plus grand défi dans cette industrie aujourd’hui ?
Cette diversité qui a été obtenue grâce au combat de gens avant moi, et qui devra perdurer dans le temps.
De quel moment de ta carrière es-tu le.a plus fier.fière?
Ce que je considère comme mon plus grand succès est le fait d’avoir défilé sur des podiums jamais foulés auparavant par des gens “comme moi”, du fait des préjugés existants. Faire entrer la com- munauté queer avec moi là où nous n’avions jamais été auparavant.